La semaine dernière, je vous ai proposé l'idée selon laquelle les circonstances sont neutres. L'ensemble de ce que le monde nous donne à vivre est neutre, avant que nous décidions de penser que c'est positif ou négatif.
A partir de ce postulat, et pour sortir du pilote automatique de nos vies, il est intéressant de nous poser la question de ce que nous pensons des événements, de nous interroger sur la manière dont nous réagissons face à telle ou telle circonstance. Car comment décider si ce que nous pensons ou la façon dont nous réagissons nous convient si nous ne savons pas l'identifier ?
Identifier nos pensées
L'identification de nos pensées, de nos émotions, de nos réactions est donc une première étape fondamentale dans la meilleure connaissance de soi. A la manière des scientifiques, dont les premières phases des recherches passent souvent par l'observation de leur sujet, nous pouvons nous observer penser et agir.
Cela peut se faire avec le mental, qui observe alors les fonctionnements plus automatisés du cerveau, cela peut aussi se faire de manière plus intuitive. L'intérêt de s'observer penser, d'avoir accès à ce qui se joue dans notre cerveau est de pouvoir prendre du recul par rapport à certaines situations. C'est aussi d'avoir accès à ce que notre cerveau nous sert en « pilote automatique » : une première étape dans la différenciation entre vous et vos pensées.
Il y a plusieurs façons d'observer nos pensées et nos réactions.
Écrire
La première et la plus efficace à mon sens est l'écriture : cet outil peut prendre plusieurs noms, à nous de choisir celui qui nous inspire le plus : flots de pensées, téléchargement de pensées, journal etc. L'exercice est simple mais puissant. Il s'agit d'écrire tout ce qui nous passe par la tête à un moment donné. L'écriture peut être utilisée de plusieurs manières.
Quotidiennement, et c'est une pratique que je recommande 1000 fois, choisissons un moment pour nous assoir devant un cahier ou un écran et couchons sur ce support tout ce qui nous passe par la tête. Il ne s'agit pas de construire des phrases articulées, grammaticalement correctes. Parfois ce sont une suite de mots, et c'est trés bien, parfois des phrases mieux articulées. Parfois le mot qui s'écrit n'est pas exactement celui que nous pensions, et cela nous apporte un nouvel éclairage. Donnons nous un temps (5 minutes pour commencer semble un temps facile à insérer dans notre quotidien), et offrons nous ce temps, chaque jour pour écrire ce qui nous passe par la tête, sans filtre, sans jugement, uniquement pour nous, pour nous observer, pour connaître ce que notre cerveau renferme. Certains jours, il n'y aura pas grand-chose, d'autre jour, les 5 minutes ne seront pas assez : pas de panique, on peut continuer demain. Choisissons ce rendez-vous avec nous-même à un moment qui nous est facile et utile : le matin, il permet souvent d'attaquer la journée plus léger, le soir de laisser les ruminations de la journée derrière nous avant de nous coucher. Certains préféreront observer leur journée pendant leur pause de midi...Le bon moment est celui qui nous convient. Vivons le comme un cadeau que nous nous faisons à nous même. Personnellement, j'adore faire cet exercice lorsque je suis prête à attaquer ma journée, je me sers alors une boisson chaude et ai l'impression de voler une douce parenthèse à la course du temps.
Au fil des mots, au fil des jours, nous sentons notre esprit se libérer et nous pouvons observer ce qu'il contient. C'est parfois assez surprenant, parfois encourageant, parfois émouvant, libérateur. Nous pouvons aussi identifier des pensées qui nous mettent mal à l'aise, accueillons...c'est ok, tout fait partie de nous....et ces mots ne sont que pour nous. Cet exercice va nous inviter à préciser, et nous allons, petit à petit acquérir du vocabulaire plus fin pour décrire nos pensées, et nos émotions...comme si nous devenions plus « compétent » pour les décrire, et par effet inverse les ressentir.
Cet exercice d'écriture peut aussi être utilisé en cas de « crise » lorsque nous nous sentons submergé par une situation, une émotion...Coucher sur le papier ce qui nous traverse l'esprit permet de prendre de la distance et de prendre ce temps de respiration pour réfléchir à la manière dont nous souhaitons réagir, si nous souhaitons réagir.
S'assoir en silence
Le seconde méthode pour s'observer réagir est la méditation. Lorsque nous nous asseyons dans le silence, des pensées se présentent à la porte pour entrainer notre mental dans leur valse. L'exercice consiste alors à accueillir la pensée, la saluer et la reconnaître avant de lui dire qu'on la retrouvera plus tard et diriger à nouveau notre conscience vers notre respiration, notre corps, nos sensations, les bruits autour de nous : le présent. Bien que, je pense, cette méthode ne sollicite pas les mêmes mécanismes que l'écriture, elle nous permet d'observer les sujets vers lesquels notre mental divague à la première occasion venue.
Enfin, avec un peu d'entrainement, nous pouvons nous observer penser en situation réelle. Dans certains cas, nous pouvons nous observer comme si nous étions extérieur à nous-même. Ces moments là sont de véritables cadeaux car ils nous permettent de réagir en temps réel. D'évaluer si la pensée que nous avons nous sert vraiment, si la réaction que nous nous apprêtons à jouer est à la hauteur de la personne que nous souhaitons être...et, si ce n'est pas le cas, de faire une pause, plus ou moins longue, afin de réajuster notre trajectoire.
Si nous voulons évoluer, augmenter notre potentiel, la première étape, comme dans tout projet est de faire un état des lieux initial. D'identifier ce qu'il y a sous la surface pour choisir ce que la lumière éclairera à la dispersion des nuages. C'est ce que nous observer permet de faire.
Et vous, connaissez-vous vos pensées ?
Ecrivez-vous régulièrement ? Qu'est-ce que cela vous apporte ?
EDIT: à propos de l'écriture, tu peux écouter l'épisode 2 de Radicalement Toi
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