J’ai un podcast à monter.
J’avais prévu de te parler de randonnée et de celle que je vais te proposer le week-end du 21 mai, de week-ends avec moi en juin, bref, tout un tas de choses.
Je me disais aussi « les mardis environnement » : ne perds pas le rythme !
Et puis j'ai autre chose à te partager: ce matin, je me suis levée avec une fatigue intense. J’avais mal au corps aussi : des courbatures de mes 15 km d’hier et puis mal au ventre de certains aliments que j’ai mangé.
J’avais le moral bizarre, la tête prise : j’ai très mal dormi.
Harmonie m’a réveillée toutes les heures et j’ai fait des cauchemars…
Ok, arrête les plaintes là !!
Si je commence par là, c’est pour illustrer que je prends la « température » de mon corps le matin : je le scanne, je vois si j’ai des douleurs ou pas, je prends quelques minutes pour écouter mon humeur et mon niveau d’énergie.
Quelques dizaines de minutes plus tard, en raccrochant de la méditation que je partage le lundi matin, je savais qu’il y avait quelque chose à creuser. Alors, je me suis emmitouflée dans une couverture (rouge, pour la sécurité) et j’ai écrit.
J’ai écrit l’anxiété financière qui revient fort, j’ai écrit mon incapacité à aller chercher un emploi salarié.
J’ai demandé: Quelle est l’émotion à transmuter?
J’ai entendu : l’insuffisance.
BOUM
Back
Back dans mon enfance, dans mon adolescence, dans ma vie de jeune adulte, back maintenant, aujourd'hui, hier.
Je me suis toujours sentie « pas assez » : pas assez bien, pas assez intéressante, pas assez populaire, pas assez dynamique, pas assez sociable, pas assez jolie, pas assez souple, pas assez fine, pas assez compétitrice, pas assez...souvent, le pas assez est l’ami du trop : trop ronde, trop émotive, trop anormale, trop renfermée, trop aimante, trop amoureuse, trop impliquée, trop comme ceci, et donc pas assez comme celà...
Pas assez pour mes parents, pas assez pour mes profs de sports, pas assez pour mes ami.e.s, pas assez pour les hommes que j’ai aimé, pas assez pour vivre mon rêve jusqu’au bout, pas assez pour être aimée, pas assez pour qu’on fasse des compromis, pas assez pour être payée, pas passez pour être recrutée, pas assez pour avoir des clients….bref, j’ai creusé ma merde.
J’ai dessiné : tu sais que c’est mon truc pour transmuter.
Libérer
J’ai connecté à mon essence : à qui je suis quand je suis vraiment moi.
Moi qui décide, moi qui suis puissante, moi qui n’ai pas peur, moi qui guide, moi qui inspire, moi qui avance, moi qui agit, moi qui écoute, moi qui accompagne, moi qui aime sans rien attendre, moi qui réinvente.
J’ai encore dessiné.
Tout d’un coup, tout a pris sens : le livre que j’ai acheté sans réfléchir alors que ça n’était pas « raisonnable » financièrement, ces 2 femmes que je devrais voir bientôt….Je ressens quasiment qu’elles œuvrent conjointement à cette libération, avec ce livre.
Je comprends le rôle d’Harmonie cette nuit.
Je me sentais libérée : je pensais « avoir fait le job ».
Je suis partie marcher assez calme.
Creuser encore
Je reçois un message 30 minutes plus tard : exactement d’un homme devant lequel je ne me suis pas sentie assez il y a plusieurs années.
Maintenant?
Vraiment?
Alors qu’il y a un an, je ressentais avoir fait la paix en moi avec cette histoire : je ressens toutes les vieilles émotions remonter : je ne suis pas assez, trop et pas assez.
J’accueille, je respire : je ressens la boule dans ma gorge, mes côtes oppressées : je ne suis toujours pas assez.
Je me dis que tout n’est pas encore passé.
Je me retourne : Haddock n’est plus là : disparu.
Je le récupère au bout de longues minutes : Spirit s’en va.
Ok
Ça va loin là : je ne suis pas assez et j’ai besoin encore une fois d’expérimenter le rejet ?! Vraiment ?!
Intention et conscience
Je prends conscience qu’il y a là un processus de guérison à effectuer, je pose l’intention d’y mettre de la conscience, de recevoir les informations justes pour moi.
Spirit revient.
Je termine ma marche, reviens dans mon corps en faisant une séance de sport plus intensive.
Je ressens que je ne suis pas assez ET je continue ma journée avec le plus de conscience possible...ce que je ressens dans mon corps est lié à cette phrase dans ma tête : je ne suis pas assez.
J'ai quelque chose à comprendre ici, j'accepte de ressentir cette émotion.
Une visite
En début d’après-midi, je suis une séance pour entrepreneure animée par une femme que je suis depuis quelques années. Elle nous guide dans un processus qui nous demande d’identifier une peur d’attendre nos objectifs : j’ai peur de mourir...(mon juge intérieur me dit direct: "ça n’a aucun sens, ton objectif est mini").
Elle nous demande de nommer cette partie nous et de dialoguer avec lui: Mathieu apparait alors.
Tout fait sens.
Mathieu : celui que je devais être avant de naître Marion.
Mathieu a peur de mourir si je réussis...il m’explique pourquoi.
Je comprends ses raisons et en même temps, quelque part, il est déjà mort...et moi, je ne suis pas assez.
Pourquoi je te partage ça ?
Parce que tu peux faire tout le travail mental, parfois des choses sont ancrées très profond, dans le corps, dans le système nerveux. Il suffit d’un événement, d’un rêve, parfois une remarque anodine pour les raviver.
Cela me montre le chemin de la guérison.
Alors, oui, mon cerveau préfrontal sais que “ça n’a aucun sens de penser ça” ET quelque chose d’autre en moi, le ressens ancré, vrai. C'est cette autre partie de moi que je vais rencontrer.
Les prochains jours vont être fort en libération...j'en ai conscience et je me sens accompagnée.
Aujourd’hui, je ressens de la gratitude de savoir écouter les signes de mon corps, de savoir écouter mes ressentis, de prendre en compte les voix, de (parfois) réussir à suivre les signes sans chercher à analyser.
Aujourd'hui, je ressens de la gratitude pour ce chemin que la vie me propose.
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