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Jeûne de 6 jours: retour d'expérience

Dernière mise à jour : 28 mars 2021

*** En préambule, je souligne que ceci est uniquement MON retour d'expérience. Ce n'est en aucun cas un avis médical, un conseil de jeûner ou autre. Je tiens seulement à te partager cette expérience et ce qu'elle m'apporte***

Tu peux aussi trouver un podcast sur cette expérience, ainsi que le récit jours après jours sur mon IGTV: CLIC


Pourquoi j’ai décidé de jeûner.


J’avais jeûné l’an dernier au début du confinement, parce que j’avais envie de donner à mon corps un peu de repos après quelques excès alimentaires, reconnecter avec une vraie sensation de faim et profiter de cette expérience inédite du confinement pour traverser les émotions qui allaient ressortir.

Je m'étais préparée en suivant un protocole après avoir fait quelques recherches sur Internet. J’ai jeûné 3 jours et ai ressenti un bien-être et un dynamisme immense les semaines suivantes.

Cette année, j’ai décidé de jeûner de nouveau au moment du passage dans le printemps. J’aimais l’idée d’ancrer ce passage dans mon corps, de l’alléger de ce dont nous n’avions plus besoins, et puis, aprés quelques mois où j’avais apporté beaucoup moins de soin à mon alimentation, j’avais envie de remettre les pendules à zéro, d’offrir à mon corps la possibilité de se régénérer, de retrouver un confort digestif et plus d’énergie.


Les bénéfices du jeûne.


Le but du jeûne est d’offrir au corps la possibilité de puiser dans ses propres réserves l’énergie dont il a besoin pour fonctionner. Ainsi, il déstocke en quelque sorte. En allant puiser dans les lipides, il permet de libérer les toxines accumulées qui sont souvent lyposolubles, c’est à dire qui se fixent sur du gras. Cette libération de toxines dans le corps afin qu’elles soient éliminées peut donc entraîner des phénomènes cutanés, de maux de tête etc. Il est important de bien boire pour aider leur évacuation finale.

Un peu comme pour faire la poussière de toute ton étagère, tu dois vraiment enlever les livres qui y sont depuis longtemps, et bien secouer ton chiffon pour évacuer toute la poussière.

Les études montrent une hausse de certaines hormones : dopamine, adrénaline, noradrénaline, sérotonine et une hausse du cortisol : un cocktail anti stress et plénitude qui apparaissent à partir du 6ième jour principalement. Une baisse de l’insuline et des hormones thyroïdiennes semble être au rendez-vous.


Les bienfaits annoncés du jeûne sont:

  • Repos digestif et élimination de la flore intestinale dite pathogène (en gros, celle responsable de nos pulsions alimentaires sucrées par exemple)

  • Élimination des toxines et nettoyage du Foie

  • Amélioration de l’énergie

  • Amélioration de la clarté mentale

  • Prévention des troubles de la glycémie

  • Amélioration de l’immunité

  • Baisse du processus inflammatoire dans le corps


Concrètement, que se passe-t’il dans le corps pendant le jeûne ?


Pendant les 36 premières heures, le corps utilise les réserves de glucose : circulant dans le sang mais aussi stocké sous forme de gycogène dans le foie et les muscles.

Au bout de 36 heures environ, ces réserves sont déjà épuisées et le corps doit puiser dans d’autres types de réserves, la vraie phase de jeûne comme alors. Le corps commence à utiliser les lipides (les graisses) et les protéines (les muscles) et en le transformant, le foie libère des corps cétoniques acides. Cette phase peut entraîner des maux de tête, nausées et éruption cutanées qui disparaissent en général au bout de 48h.

A partir du 5ieme jour, le corps préserve la masse musculaire et utilise pour unique source d’énergie les lipides. Le cocktail hormonal apparaît à partir du 6ieme jour et le corps semble en pilote automatique.

Je précise ici que la grande majorité des cures de jeûne se déroule sur 3-5 ou 7 jours.


Comment je m’y suis prise ?


Je suis rentrée chez moi le 8 mars après un mois de déplacement. J’ai choisi de consacrer cette semaine à rééquilibrer tout simplement mon alimentation. J’ai supprimé le pain (uniquement parce que, moi, je me sens mieux sans) et le sucre.

A partir du week-end, j’ai suivi le protocole dit de descente alimentaire, pour moi, cela s’est traduit de la façon suivante :

  • samedi/dimanche: suppression des poissons/viandes et produits laitiers ainsi que sucre (je mangeais encore un peu de chocolat noir)

  • lundi: suppression du café (dur)

  • mercredi: suppression des œufs et des céréales

  • jeudi : tout fruit et légumes.

J’ai mangé ma dernière soupe jeudi soir.

Je n’ai pas mangé de jeudi soir à mercredi 15h.

J'ai avalée du nigari pour la purge le vendredi matin (je ne l'avais pas fait l'an dernier car je n'en avais pas...j'ai trouvé ça très désagréable et un peu fatigant, mais c'est conseillé)

Pendant le jeûne, j’ai bu des tisanes pour aider mon foie, et de l’eau tiède ou froide.


Puis vient la phase de remontée alimentaire.

  • Mercredi 15h : un encas très léger (une demi banane écrasée pour moi avec une cuillère à soupe de graines de lin broyées et mises à tremper 2h avant)

  • Mercredi soir : repas de reprise selon le protocole que je suis : Pomme de terre, crudités, graines germées et un verre de jus de légumes en entrée

  • Jeudi et Vendredi : Fruits et légumes cuits ou cru avec quelques graines

  • Samedi : réintroduction de céréales

  • Dimanche : réintroduction des légumineuses ***

  • Lundi: réintroduction des œufs et éventuellement les produits laitiers (je n’en consomme pas)

  • Mardi :réintroduction de la viande et du poisson...et pour moi, du café...est-ce que j’ai hâte???oui !

Mon but est de continuer à avoir un alimentation équilibrée bien sûr.


Comment je l’ai vécu ?

Certaines personnes disent « comme une lettre à la poste », je n’irais pas jusque là.


D’un point de vue physique :


La sensation de faim n’est pas présente (si on fait bien la descente alimentaire, je pense). Je me suis alors rendue compte que j’avais plus envie de manger que faim...ces envies, bien sûr, apparaissant aux heures habituelles de mes repas en pendant les petits moments creux, au réveil de la sieste par exemple, grosse envie d’un goûter doudou et d’un chocolat chaud : des envies, pas de la faim.

Le Vendredi, premier jour, rien de spécial à part ces envies là.

Le Samedi, j’ai pris la journée très cool, je ne suis pas sortie : beaucoup de repos, une très longue sieste. Je me suis formée à des choses qui me faisaient plaisir. J’ai froid et passe la journée enveloppée dans des épaisseurs de laine et un plaid.

A partir du Dimanche, je me suis sentie écœurée des tisanes, et même de l’eau chaude (qui est ce que je bois souvent)...donc j’ai bu de l’eau à température ambiante. J’ai eu l’énergie de marcher 1h50, même si pas aussi rapidement que d’habitude, de faire le ménage. Oui, le ménage intérieur appelle le ménage extérieur;). Le froid s’est atténué.

Lundi, toujours écœurée des tisanes, je ne m’en fait une que le soir. Je marche de nouveau 1h50 le matin. Je recommence à avoir vraiment froid

Mardi : très mal dormi, comme si mon corps n’avais plus de thermostat interne, après m’être couchée frigorifiée malgré une accoutrement ultra-sexy à base de grosses chaussettes en laine, pull de laine et bouillotte, je me réveille dans la nuit en feu, j’enlève tout, mets un temps fou à me rendormir et ai froid de nouveau. Le matin, je marche 1h50, j’ai l’impression d’avoir retrouvé de l’énergie. Le midi je participe à un groupe en visio, et vers 14h30 : je crashe dans mon lit. Pour la première fois, je ressens la faim et la lassitude, j’ai envie de recommencer à manger.

Mercredi : nuit ultra mauvaise, je me réveille encore à 1h du matin en feu, des douleurs au ventre et dans le haut du buste. Je me dis que je vais rompre mon jeûne dès le matin, tant pis...et je bois. Et en buvant, je réalise que j’ai vraiment très, très peu bu les 2 derniers jours, et que je suis totalement déshydratée. Je bois 0,5l et mes douleurs disparaissent instantanément. Le matin, je me sens fatiguée et pour la première fois faible. Je vais marcher et faisant attention, je bois 2l d’eau avant midi...et à 15h, je romps mon jeûne, comme prévu.

Le fait d’être écœurée par la tisane a totalement faussé mon rapport à boire de l’eau, et je n’ai pas été assez consciente sur ce point là. Avec le recul, je pense que j’aurais pu terminer dans de meilleures conditions en faisant beaucoup plus attention à ce point là. Une bonne leçon apprise !

A noter, que pendant toute la durée du jeûne, l'haleine est trés chargée. Je ressens le besoin de me brosser les dents plusieurs fois par jour, et garde l'habitude de faire mon bain de bouche à l'huile de sésame le matin.

Par contre, je n'ai pas ressenti d'odeur corporelle particulière comme certains mentionnent.


La déshydratation a été une sacrée leçon, et je ne sais pas comment font les personnes qui font une jeûne sec.


D’un point de vue émotionnel


Comme l’an dernier, j’étais assez préparée et je m’attendais à vivre une grande vague émotionnelle dans les premiers jours. Et elle n’est pas arrivée.

Vendredi a été un peu difficile en fin de journée, toujours cette envie de manger, ce temps offert et en même temps, rien d'insurmontable, plutôt une période d'adaptation.

Dès samedi, j’ai plongé dans une immense paix intérieure. J’ai très vite compris que ces 6 jours allaient se dérouler au seul rythme de mon corps, qu’il allait être le maître du temps. J’ai donc beaucoup dormi, de longues siestes l’après-midi avec un plaisir non dissimulé. J’ai lu, j’ai regardé des formations en fonction de mes envies. J'ai pris plus de bain que d'habitude (oui, oui, je sais...mais même ma conscience écologique était en paix ;) )

De samedi à lundi soir, je me sentais dans un état méditatif permanent, comme si je planais dans un cocon de douceur, de bien être.

J’ai ressenti une gratitude immense, immense ! Envers ce corps qui s’adaptait si bien à la privation de nourriture, j’ai pris soin de lui.

Lundi, j’ai vraiment ressenti le besoin de me déconnecter des réseaux sociaux, d’internet aussi, j’ai assuré mon live quotidien sur Instagram, mais pas plus.

A partir de Mardi, mon cerveau a commencé à raccrocher un peu, la sensation de faim est devenue inconfortable en étant totalement supportable. Je me sentais plus agacée aussi, moins patiente.

Mercredi, je me sentais faible physiquement et mon mental est parti en boucle là dessus, j’ai du vraiment le recadrer.

Avec le recul, je comprends que l’inconfort de ces 2 derniers jours, est, une fois de plus lié à la déshydratation.



Pour résumer:

Jeûner m’a apporté une bulle de douceur infinie, une reconnexion profonde avec mon corps, et mon âme, une paix intérieure extrême. J’étais tellement heureuse d’être seule pour vivre cette expérience de cette manière là. Les moments d’agacement ont simplement permis de me signaler ce qui n’était plus aligné pour moi, ce qui n’était plus juste, et donc de laisser certaines choses de côté, des choses que je pensais importantes, des activités comme des personnes et qui pourtant ne semblent pas alignées avec ce dont j’ai besoin aujourd’hui. Je me suis, par exemple, rendue compte que ma routine matinale ne me correspondait plus...chose que je ressentais depuis plusieurs semaines mais contre laquelle je luttais un peu, me disant que « ça me faisait du bien ».

Je me suis énormément connectée à l’émotion de la gratitude, pour de nombreuses choses, de nombreuses personnes. J’ai ressenti de l’Amour, beaucoup d’amour.

Enfin, j’ai ressenti chaque jour qui passait une énorme fierté de tenir, encore une fois une immense gratitude envers mon corps. Et aujourd’hui, oui, je suis fière d’être arrivée à mon objectif, d’être allée au bout de mon engagement envers moi-même.


En conclusion.


Ce jeûne de 6 jours a été une parenthèse douce et intense et m’a permis de me reconnecter à moi-même, mon corps, au présent et aussi à mes désirs, mes rêves.

Je pense qu’il serait plus sage de ne pas le faire seule, et je pourrais avoir envie de jeûner dans un centre qui propose aussi des massages pour prendre encore plus soin de mon corps physique. D’un autre côté, j’ai vraiment adoré l’espace que m’offrait la solitude pour vivre ce profond retour à moi.

J’ai touché cette limite le dernier jour quand je me sentais un peu plus faible.

Je précise ici que je connais bien mon corps pour l’avoir déjà poussé dans ses retranchements lorsque j’étais musher, donc je savais que je saurais m’arrêter au bon moment. Je ne conseille cependant pas forcément de faire un jeûne seul.e à moins de bien connaître les limites de son corps.

Je sors du jeûne en me sentant neuve, en paix et je sens une énergie nouvelle remonter en moi.

D’un point de vue physique, mon teint est beaucoup plus frais, net et je me sens allégée.

Je suis heureuse d’avoir offert cette parenthèse à mon corps, à tout mon Être.

***Aujourd’hui, à 4 jours de réintroduction alimentaire, je reste très à l’écoute de mon corps et de sa réaction aux différents aliments en terme de digestibilité, et fatigue postprandiale (aprés le repas). Je décide d’étaler un peu plus la réintroduction parce que je souhaite suivre le protocole de réintroduire les légumineuses avant les protéines animales. Depuis quelques années, je ne consomme plus de légumineuses par confort digestif, et j’ai vraiment envie d’essayer de les réintroduire, donc je vais essayer, en douceur, en prenant le temps.



Enfin, je précise que je ne t’accompagne pas dans le processus du jeûne, je te partage ici uniquement mon expérience. Si tu souhaites jeûner, je te conseille de te rapprocher de spécialistes.

En revanche, je peux t’accompagner si tu traverses des émotions sur lesquelles tu souhaites travailler pendant ton jeûne.


Si tu as déjà jeûné ou que tu es attiré.e par cette expérience, je serais ravie de lire en commentaire comment ça s’est passé pour toi, ce que tu en as tiré ou ce qui t’attire et ce qui te freine.



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