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Le Manuel

A quelques jours des fêtes, je vous présente un concept que je trouve très puissant et qui m’a permis de trouver beaucoup d’apaisement dans ma relation aux autres.

Il s’agit de la notion développée par Brooke CASTILLO, une coach américaine très très inspirante et qu’elle nome le Manuel.


Il s’agit de l’idée selon laquelle nous avons tous, un mode d’emploi pour chaque personne qui nous entoure expliquant la manière dont cette personne devrait se comporter : et tant qu’ami.e., que frère ou sœur, que parent, que patron etc. Nous avons cette liste de choses qu’elles.ils devraient dire ou ne pas dire, faire ou ne pas faire dans telles et telles circonstances pour se comporter en vrai.e. ami.e., frère ou sœur, parent, patron etc.. Et bien sûr, nous ne leur communiquons jamais, ou rarement ce mode d'emploi et lorsque nous le faisons c’est souvent dans une émotion de reproche ou de colère inappropriée. Nous nous attendons à ce qu’elles.ils sachent de manière innée comment se comporter dans cette relation qui nous unie.


La mauvaise nouvelle est qu’elles.ils ne savent pas comment se comporter, elles.ils ne connaissent pas notre manuel...parce que c’est le nôtre. Parce que nous l’avons écrit selon notre manière de voir la vie, de considérer les choses, selon nos pensées, nos émotions, notre histoire ; ce que NOUS, nous pensons qu’est un comportement approprié dans la forme de relation qui nous unie et les circonstances qui sont les nôtres.

Et ce sont nos pensées, nos visions, à nous. Pas à elles.eux.

Et qu’en réalité : chacun est libre de se comporter exactement de la manière dont elle.il veut à chaque instant de sa vie.


Le second accord toltèque est : ne prends rien personnellement. Effectivement, la personne avec qui nous sommes en relation et qui a l’audace de ne pas suivre le mode d’emploi que nous lui avons rédigé, sans jamais lui donner, ne fait pas les choses contre nous, mais pour elle. Ce que fait la personne parle d’elle et pas de nous.


Là où le manuel devient encore plus vicieux est que, lorsque à bout, nous nous décidons à communiquer un chapitre de ce manuel à la personne qui a vraiment poussé le bouchon, nous voudrions qu’elle suive ce mode d’emploi en en ayant réellement, sincèrement, envie.


Prenons un exemple : Je pourrais considérer que, en tant que frères et sœurs, nous devons nous appeler une fois par semaine pour nous donner des nouvelles : parce que nous sommes de la même famille, et que c’est comme ça qu’on doit agir quand on s’aime et qu’on est frère et sœur. Admettons que mon frère et ma sœur ne m’appellent pas une fois par semaine, et ne répondent pas à mes messages.

Au bout d’un moment, je pourrais leur dire « Hey ! Nous sommes frères et sœurs, nous devons nous appeler une fois par semaine pour nous montrer mutuellement que nous nous aimons et rester en contact ».

Soit, ils peuvent m’opposer un refus net, soit ils peuvent comprendre mon besoin et me répondre quelque chose qui ressemblerait à « Écoute, moi, je n’ai pas ce besoin, mais si c’est important pour toi, je vais faire un effort et essayer de me souvenir de t’appeler une fois par semaine ».

Mon égo est alors satisfait que mon frère ait compris qu’il doit m’appeler une fois par semaine...mais ce qu’il a dit, en réalité, est qu’il va faire une effort...et que lui n’a pas ce besoin.

Est-ce que lui doit faire un effort pour remplir un de mes besoins ? Est-ce que j’ai envie qu’il se force ?

La réponse à ces 2 questions est non.

Non, ce n’est pas à lui à remplir mes besoins : sinon, je lui délègue mon bien-être, je renonce à mon pouvoir. C’est à moi et uniquement à moi à prendre soin de mes propres besoins. C’est en ça, que je suis la personne la plus importante de ma vie.

Et Non, je n’ai pas envie qu’il se force, je voudrais que ça vienne hyper naturellement pour lui, qu’il le fasse parce qu’il en a fondamentalement envie. Hors, ce n’est manifestement pas le cas.


Donc nous avons ce manuel pour les gens qui nous entourent, nous ne leur communiquons pas et nous prenons très personnellement qu’ils ne suivent pas nos règles pourtant très claires, et quand nous nous décidons à leur communiquer, nous voudrions en plus qu’ils les intègrent dans leur vie en trouvant ça totalement normal et en le faisant avec tout leur coeur.

Mais ça ne fonctionne pas comme ça. L’autre est qui elle.il est. Il est parfait.e tel.le quel.le, de la même manière que nous sommes parfait.e tel.le que nous sommes.Chacun.e « fait son job », personne ne passe son temps à se comporter contre les autres en général et nous en particulier : le monde ne tourne pas autour de nous.


Lorsque nous parvenons à intégrer cette notion de manuel, il se passe 3 choses :

La première est que nous nous mettons à observer les moments de contrariété où l’autre ne s’est pas comporté comme il « aurait du ». Nous pouvons nous observer le condamner en le comparant à notre manuel et réaliser « Ah ! Là, je suis en train d’attendre de cette personne qu’elle se conforte à mon manuel », mais elle n’a pas à le faire : elle fait « son job ». Elle.Il est parfait tel qu’elle.il est.

Ensuite, cela nous permet de réfléchir à quel est notre besoin que nous ne satisfaisons pas nous-même, et la manière dont nous pouvons reprendre le contrôle de la situation, et ne pas laisser notre état intérieur dépendre de quelqu’un d’extérieur. Tout l’enjeu, là, est d’identifier les pensées que nous avons à ce sujet afin d’évaluer si elles nous sont utiles ou pas, et les remplacer par des pensées utiles qui nous permettent de nous réapproprier notre indépendance émotionnelle d’une part, mettre en place, si besoin, les actions pour prendre soin, nous-même, de notre propre besoin d’autre part.

Les autres ont aussi des manuels envers vous (nous en avons tous!)...et nous ne sommes pas obligé de les respecter. Nous devons faire, ce qui est bon pour nous à chaque instant. Si c’est plus facile dans une situation de nous conforter à un chapitre du manuel de notre tante, c’est OK. Si dans une autre situation, l’idéal pour nous est de faire autre chose : c’est parfait.


Les retrouvailles familiales sont une occasion en or massif pour identifier les manuels que nous avons pour notre entourage...alors, je vous invite à profiter de cette occasion pour faire un pas de côté lorsque un comportement vous chiffonne pour vous poser la question : quel est le chapitre du manuel que je suis en train de vérifier là ?

En toute bienveillance envers vous-même, en observant...et en vous répétant cette petite phrase que je trouve magique « l’autre fait son job ».




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