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Fiche de lecture: Supergènes

Deepak CHOPRA est un endocrinologue américain d’origine indienne. Il a écrit de nombreux livres dressant des ponts entre les dernières avancées scientifiques et la spiritualité.

Il a écrit ce livre avec Rudolph E. TANZI, professeur de neurologie à Harvard et directeur de l’unité de recherche sur la génétique et le vieillissement.


Le but de ce livre est de nous présenter les découvertes récentes en génétique appelées épigénétique, et en nous expliquant ce phénomène, nous faire prendre conscience du pouvoir que nous avons sur notre bien-être, notre santé, et ultimement l’expression de nos gènes.

Les variants génétiques dont nous héritons de nos parents n’entraineraient, si nous parlons de gènes liés à une maladie, qu’une vulnérabilité : ce sont nos actes, nos expériences, notre perception du monde ainsi que l’exposition à notre environnement qui influencent l’activité de ces gènes.

Au delà des résultats scientifiques, ce livre nous présente aussi des clefs concrètes à appliquer dans notre quotidien.

Les auteurs nous invitent à rechercher et nous installer dans le bien-être radical. C’est lui qui nous permet de contrôler l’état de notre génome.


Techniquement : l’ADN (acide désoxyribonucléique) est une longue double chaîne moléculaire contenue dans le noyaux de chacune de nos cellules. Cet ADN est organisé en chromosomes. En tant qu’être humain, nous en avons 46 organisés en 23 paires dont moitié nous a été léguée par notre père, moitié par notre mère.

Le projet Génome humain achevé en 2003 a conclu à l’existence d’environ 23000 gènes, nombre assez "décevant" pour les chercheurs comparativement à la taille de notre ADN (le génome du riz par exemple en contient 55000 pour un ADN total plus petit). Chacun de ces gènes comporte des variantes, un peu comme un modèle de chemise existe en différentes couleurs.

Jusqu’à récemment, le génome était vu comme une caractéristique assez fixe : nous recevions la moitié de l’information de chacun de nos parents, nous étions porteurs ou pas du gène A sous sa forme A1 et B sous sa forme B4 par exemple. Certes des mutations pouvaient apparaître, mais elles avaient un caractère relativement anecdotique.


Ce que les avancées des recherches ont montré est que l’expression des gènes est un phénomène en réalité relativement dynamique qui est régulée par des mécanismes d’activation/ désactivation. Ces mécanismes là reposent sur des activités enzymatiques : méthylation, acétylation entre autre et dépendent de la configuration spatiale de la chaine d’ADN qui rend les sites d’activation accessibles aux enzymes, ou pas.

Là où les résultats d’épigénétiques deviennent totalement fascinants est la découverte continue des facteurs environnementaux influençant la configuration de l’ADN et l’activité de ces enzymes. Hors, nous pouvons maîtriser la plupart de nos facteurs environnementaux ; nous avons donc la capacité d’influer sur l’expression de nos gènes.


Ces découvertes éclairent aussi la manière dont certaines « mémoires » ou comportements sont transmis d’une génération à l’autre. Un gène peut être activé ou désactivé sous l’effet d’un facteur environnemental ; cette modification dite épigénétique peut alors être fixée et transmise à la descendance.


Les auteurs attirent aussi notre attention sur l’existence du microbiome intestinal, c’est à dire l’ensemble des bactéries contenues dans notre système digestif. Ce discours devient connu maintenant : l’ensemble de ces bactéries contient une quantité bien plus importante d’ADN que celui que contiennent nos noyaux cellulaires. L’ADN de notre microbiome est lui aussi soumis à l’épigénétique, et avec lui la nature des échanges entre nos intestins et notre organisme lors de la digestion d’une part, avec notre système nerveux central d’autre part. La qualité de notre alimentation jouant sur la qualité des bactéries présentes dans notre système digestif, nous pouvons donc influer sur la qualité des informations échangées entre notre microbiome et notre cerveau.


Les auteurs nous incitent donc à transformer notre génome en supergénome, en devenant conscients et adoptant un mode de vie sain qui nous conduira au bien-être radical.

Pour cela, ils nous donnent de nombreuses recommandations à intégrer dans nos vies. La plupart de ces recommandations vise à faire baisser le niveau d’inflammation de notre corps, les maladies actuelles étant fortement liées aux processus inflammatoires.

Leur approche propose des recommandations qu’ils divisent en 3 catégories qu’ils nomment :

  • Les choix faciles

  • Les choix plus difficiles

  • Les choix expérimentaux.

L’idée est de jouer avec notre cerveau, notre mental, qui, souvenez-vous ne cherche qu’une chose : notre sécurité et donc ce qui est connu. Les auteurs nous incitent donc à commencer par les choix faciles afin de pouvoir modifier progressivement la trajectoire de notre mental. Si nous choisissons un choix à 180° de notre mode de vie actuelle, il y a de grandes chances que le mental se rebelle et ne coopère pas, persuadé que nous sommes en danger.

L’approche est donc de commencer par des choix faciles, et de faire un changement par semaine, pas plus. Il faut cependant être discipliné sur ce changement, et l’appliquer, même lorsque notre mental essaye de nous convaincre que ce n’est pas très grave, allez, pour cette fois, c’est bon…Choisir une modification à apporter à notre mode de vie et se donner une semaine pour l’intégrer dans notre fonctionnement, puis la semaine suivante, effectuer un nouveau changement (tout en conservant la première habitude acquise évidement).

Si nous mettons en place un changement dans nos vies par semaine, cela fera 52 à la fin de l’année prochaine : nous serons une personne différente.


Les recommandations sont réparties en 6 grandes familles :

  • L’alimentation. Les auteurs insistent énormément sur l’importance de choisir une alimentation non inflammatoire. Ce message n’est pas nouveau, leur propos ne fait que le renforcer.

  • Le stress. Les 3 facteurs qui rendent une situation stressantes sont : sa répétition, son imprévisibilité et le fait que nous n’ayons pas le contrôle dessus. Les auteurs nous incitent à reprendre le contrôle autant que nous pouvons dans nos vies, et aussi à porter une attention particulière sur les éléments véhiculant du stress tels que les discussions pessimistes autour de la machine à café, les informations répétant en boucle les catastrophes, sans oublier nos propres plaintes !!

  • L’exercice physique : les auteurs nous incitent à bouger tout simplement. A prendre l’habitude d’utiliser notre corps à chaque occasion qui se présente. Ils ne font pas l’apologie de courir un marathon ou de s’inscrire dans une salle de gym, mais nous incitent plutôt à préférer les escaliers aux ascenseurs, le vélo à la voiture, ne pas oublier de nous lever au moins une fois par heure lorsque nous avons un poste de travail assis etc. L’idée est vraiment pour les moins sportifs d’intégrer l’habitude de se mettre en mouvement.

  • La méditation. Les auteurs choisissent de consacrer tout un chapitre à la méditation et ne l’incluent pas seulement dans le chapitre sur la gestion du stress. Cela illustre l’importance de la pratique : les études scientifiques sont de plus en plus nombreuses sur ce sujet, et les bienfaits de la méditation sur la santé ne sont plus à prouver. Il s’agit d’offrir à notre mental l’occasion de se calmer, à notre système de se détendre et d’être présent, tout simplement. Alors, n’hésitons pas à nous asseoir dans le silence.

  • Le sommeil : les auteurs insistent sur l’importance de prendre soin de notre sommeil. C’est à dire de dormir assez (au moins 8h par nuit) et avec un sommeil de qualité. Ils soulignent que le sommeil est souvent une variable d’ajustement dans nos vies modernes et combien il est essentiel d’y consacrer du temps et de s’organiser pour qu’il soit de qualité : température de la chambre, pas d’écran etc.

  • Enfin, la gestion des émotions est un facteur essentiel de bien-être. Lorsque nous ressentons des émotions négatives de manière disproportionnées, le cerveau crois que notre corps est en souffrance et envoie donc l’artillerie de défense, créant un processus inflammatoire néfaste. Nous en avons déjà parlé ici : apprendre à reconnaître et accepter ses émotions permet de leur faire de la place et les laisser glisser ensuite pour accueillir des émotions positives. Refuser une émotion négative ne fait que la renforcer.

Les recommandations des auteurs ne sont pas totalement nouvelles pour qui s’intéresse au bien être...en revanche, la présentation des résultats d’études appuyant la manière dont ces différents paramètres de notre environnement agissent sur notre organisme en particulier en régulant l’activité de nos gènes est tout simplement passionnante !

Alors, êtes-vous prêt à transformer vos gènes en supergenes?

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