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Ces étiquettes nous reflètent-elles?

Aujourd’hui, je voudrais vous parler de ces pensées que nous avons tous à propos de nous-même, et des autres aussi bien sûr...mais commençons par nous-même, car nous nous collons souvent des étiquettes.

Combien d’entre-nous nous considérons ou nous sommes considéré.e.s comme timides, associables, en mauvaise santé, inadapté.e.s ?


Lorsque nous commençons à travailler sur nous, à nous faire accompagner par un thérapeute, lire des livres de développement personnel ou nous renseigner par nous-même, il n’est pas rare que tout d’un coup nous ayons l’impression de découvrir une description de notre personnalité associée à une terme. Cela peut-être un thérapeute qui pose un nom sur « ce que nous sommes », une description de cas dans un livre, des réponses à un test que nous faisons…. Parfois, nous refusons l’évidence de cette description : pendant des années, j’ai considéré que tout le monde se reconnaissait dans la description des personnalités hypersensibles jusqu’à ce qu’une amie me dise « Et toi, tu en fais quoi de ton hypersensibilité ? »...je ne voyais pas trop de quoi elle voulait parler à l’époque.


Souvent, ce moment où nous parvenons à mettre des mots sur Qui nous avons l’impression d’être, sur une énorme facette de notre personnalité est une période de grand soulagement. Tout d’un coup, nous avons l’impression que tout s’éclaire, que les pièces du puzzles s’emboîtent. Nous pouvons ressentir une plus grande légitimité, comme une reconnaissance, un droit d’exister malgré nos difficultés. Si nous poussons un peu nos recherches, nous comprenons certains mécanismes de notre fonctionnement, nous identifions pourquoi et comment certains de nos comportements peuvent nous mettre en difficulté.

Cette période nous permet souvent de faire un immense pas en avant. A ce stade là, nos pensées nous sont utiles.


Une fois cette étape de reconnaissance passée, une fois que nous avons exploré la théorie de notre supposée personnalité, il me semble essentiel de veiller à ne pas nous laisser enfermer dans un nouveau rôle. Il me semble important de ne pas passer d’un état « Je ne suis pas adapté.e » à un état « Oui, mais ce n’est pas de ma faute, je suis xxxx »...Nous pouvons remplacer xxxx par ce que nous voulons : timide, hypersensible, zèbre, borderline etc.

Car, selon l’approche que je vous propose ici : quelle est la pensée qui nous sert vraiment ? Peut-être ne sommes nous pas exactement cablé.e.s comme Tout-le-monde...mais comment est câblé Tout-le-monde exactement ? Qu’en savons-nous, au fond ?

En quoi reconnaître notre différence peut nous être utile ? Cela peut nous permettre d’être plus doux.ces. avec nous-même, de relâcher notre jugement sur nous même et de nous apporter des éléments de compréhension sur certains de nos comportements qui nous semblaient inadaptés ou sur certaines interactions sociales où nous nous sentions en difficulté.

En revanche, considérer nos particularité comme un fardeau ou un handicap ne me paraît pas une pensée utile. Car notre société, notre monde est constitué d’une fabuleuse différence et il y a de la place pour chacun d’entre nous. Si nous apprenons à développer notre regard d’observateur de nos pensées, de nos émotions et de nos actions qui nous mènent à des situations que nous jugeons non souhaitables ou inconfortables, alors nous pourrons mettre en place de nouvelles habitudes, reposant sur des émotions et des pensées utiles et porteuses.


Prenons un exemple d’une discussion confrontante avec un collègue, un supérieur où notre interlocuteur a une attitude et des mots que nous jugeons violents.

Ainsi, nous pouvons nous lamenter d’être hypersensible : nous pouvons penser « Je ne suis décidément pas adapté.e / je n’y arriverai jamais / je ne rentrerai jamais dans le moule / ce monde est trop violent pour moi, je ne saurais jamais comment réagir »...Ce genre de pensées va entraîner des émotions d’impuissance, d’inadaptation, de désespoir parfois, de rage peut-être...Des émotions peu porteuses d’énergie qui vont nous entraîner dans une spirale relativement négative d’isolement, de replis sur soi. Dans ce cas, il y a de grande chance que nous n’essayons pas vraiment de comprendre notre interlocuteur et que nous sortions de la situation avec une grande émotion de malaise et de frustration voir de douleur.

Nous pouvons aussi penser quelque chose du type : « OK, je ne suis pas en mesure d’accepter cette violence, je dois mettre cette discussion en pause ». Notre émotion sera alors quelque chose de l’ordre du respect de nous-même, de la reconnaissance de notre besoin. Elle nous permettra de mettre effectivement cette discussion en pause et ainsi de répondre à notre propre besoin, de nous soutenir nous-même. Nous pourrons alors prendre un temps de réflexion pour nous rappeler les accords toltèques « Tu ne prendra rien de manière personnelle », pour développer notre empathie avec notre interlocuteur, essayer de comprendre son point de vue, puis, reprendre la discussion de manière plus constructive pour nos deux parties.


Il s’agit ici de prendre la responsabilité de notre propre bien-être et de ne pas laisser le monde extérieur, ni notre étiquette-spécifique nous dicter notre météo intérieure...Parce que oui, il est possible que nous soyons différent.e.s (encore une fois, quelle est la normalité?)...et cette différence fait partie de nous. Alors accueillons-là, chérissons-là comme la jolie spécificité qu’elle est, qui fait de nous un être exceptionnel, au même titre que tout habitant de cette jolie planète.

Utilisons-là comme un magnifique outil pour mieux nous connaître et mieux prendre soin de nous, et ne la considérons pas comme une fatalité inéluctable qui va nous pourrir l’existence. Utilisons-la pour mieux nous observer et comprendre notre fonctionnement...Ne la considérons pas comme une étiquette collée, comme un badge anti-vol qui va se mettre à sonner à chaque fois que nous serons dans une situation dans laquelle nous éprouverons de la difficulté mais remercions-là comme nous remercions notre meilleur.e ami.e lorsqu’elle nous tend un miroir de douceur qui nous aide à prendre conscience de quelque chose ou nous incite à prendre soin de nous.


Si à un moment donné de notre parcours nous nous identifions à un type de personnalité particulière, utilisons cette information pour comprendre certaines caractéristiques de notre fonctionnement, utilisons la pour apprendre à mieux nous connaître et respecter nos besoins puis remercions la, libérons-nous en : apprenons à jouer avec elle, et élargir ses limites.


Devenons la personne que nous souhaitons devenir.


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