Je vous ai parlé les deux dernières semaines du racisme puis de la manière dont on pouvait essayer de voir la vérité dans ce que nous dit l’Autre. Ces deux sujets tournent autour du même pivot central : nous passons notre temps à juger : nous juger nous-même, juger les autres, juger le monde.
Encore une fois, notre cerveau est fait pour nous maintenir en vie. Il passe donc son temps à analyser, scanner son environnement et donc l’ensemble des informations, des comportements des un.e.s et des autres afin de le comparer à sa Grande Bibliothèque Du Bien et Du Mal pour savoir si la situation se présente favorablement ou pas.
Le problème est que cette Grande Bibliothèque est très très souvent paramétrée par défaut et nous ne sommes pas conscient.e.s des volumes plus ou moins poussiéreux qu’elle renferme. Nous avons hérité de ce code et ne l’interrogeons, la plupart du temps pas.
Notre cerveau compare donc notre environnement à un code dont nous ne sommes pas conscient.e et dont nous n’avons jamais réfléchi s’il nous convenait ou pas, s’il nous aidait à avancer dans notre vie de la manière dont nous souhaitions ou pas.
Pourtant, il serait peut-être intéressant d’aller voir ce que cette Grande Bibliothèque contient, peut-être intéressant de descendre quelques ouvrages des étagères pour vérifier sous la poussière, s’ils sont bien à nous d’abord puis s’il nous conviennent, si nous avons envie de les conserver et les remettre sur l’étagère ou si nous préférons les mettre de côté dans un premier temps ou s’en débarrasser directement.
Comment est construite cette Grande Bibliothèque ?
Oh, elle s’est construite d’elle même, au fil du temps, de notre apprentissage. Certains volumes ont été déposés là par les générations précédentes, parfois par certaines personnes que nous n’avons même pas croisées sur cette Terre, d’autres nous ont été offerts par nos parents, certains par des adultes qui nous ont aidé à grandir. Parfois des personnes qui ont croisé notre route ont caché un livre ou deux, discrètement. D’autre fois, nous avons trouvé des codes qui nous paraissaient intéressants parce que nous aimions bien son auteur.e alors nous les avons pris et rangé dans la Bibliothèque sans les lire complètement, sans y réfléchir plus que ça.
Nous avons collecté et conservé les ouvrages de notre Bibliothèques au court de notre vie en fonction de ceux que nous avons croisé. Ils sont donc le reflet de notre histoire, de notre environnement, du milieu dans lequel nous avons grandi et évolué, notre religion le cas échéant etc.
La question que nous pouvons nous poser aujourd’hui est : Est-ce que le contenu de cette Grande Bibliothèque me sert ?
Nous pouvons prendre un ouvrage sur l’étagère en haut à droite et l’observer. Observer si nous le reconnaissons. Est-il à nous ? Nous a-t’il été donné par quelqu’un que nous connaissons ? Un.e aïeul.e ? Nous plait-il ? Il est possible qu’une fois la poussière nettoyée, nous découvrions une jolie couverture mais si nous commençons à tourner les pages et feuilleter l’ouvrage : nous plait-il toujours ? Somme nous d’accord avec ce qu’il nous dit ? Somme nous d’accord avec la valeur qu’il porte ? Sommes nous d’accord, nous, adulte en juin 2020 pour continuer à conserver la valeur contenue dans cet ouvrage et la maintenir dans notre Grande Bibliothèque ?
Quelle est la réponse de notre corps à cette question ?
Quelle est la réponse de notre cœur à cette question ?
Comment cette valeur nous aide aujourd’hui dans notre vie ?
Prenons un exemple.
Certains (nombreu.se.x?) d’entre nous, s’illes prennent le temps de regarder dans leur Grande Bibliothèque trouveront quelque part un livre, sûrement assez ancien, portant le titre « Une vie réussie ». En feuilletant ce livre, il est fort probable, qu’une page de ce livre soit intitulée : « Une vie est complète lorsque vous bâtissez une famille et avez des enfants ». Certains livres pourront avoir une autre page intitulée « Une femme devient femme le jour où elle devient mère ».
Quelle est la première émotion qui monte lorsque vous lisez ce titre ? Ressentez-vous de la joie et de la complétude ? De l’anxiété, du stress, du découragement ?
Est-ce que c’est une émotion qui vous sert ? Qui vous supporte dans votre vie ? Qui vous permet d’aller vers la vie que vous souhaitez ?
Je vous propose de prendre le temps d’observer ce livre et ces pages. De vous asseoir un petit moment avec le livre sur les genoux ou de le mettre dans un sac à dos et d’aller vous promener avec pour ressentir le poids de l’ouvrage. De sentir qu’il est avec vous, que vous le portez.
Vous pouvez vous demandez si vous êtes toujours d’accord pour accepter le poids de ce livre dans votre vie. Vous pouvez vous demander si vous acceptez chacune de ces pages.
Est-ce que vous voulez conserver la page « Une vie est complète lorsque vous bâtissez une famille et avez des enfants » ? Est-ce qu’elle sonne juste pour vous ?
Attention ! Que vous ayez ou pas des enfants, qu’ils vous comblent de bonheur ou pas n’est pas la question. La question est : est-ce que, aujourd’hui, vous souhaitez continuer à porter la valeur « Une vie est complète lorsque vous bâtissez une famille et des enfants ».
Parce que voilà, vous pouvez très bien avoir une famille et des enfants et tout de même vous sentir incomplèt.e, tout de même avoir envie de vivre d’autres expériences qui vous enrichiront.
Vous pouvez aussi très bien de pas avoir d’enfants et avoir l’impression que votre vie ne sera complète que le jour où vous en aurez...pourquoi ? Est-ce que la page de ce livre vous appartient vraiment ? Est-ce qu’elle vous plaît ?
Si vous vous sentez incomplète avec des enfants ou que vous courrez après le désir d’enfants que vous avez du mal à matérialiser : Est-ce que la pensée qu’une vie est complète lorsqu’on bâti une famille et des enfants vous sert vraiment ?
Il m’est d’avis que la réponse est non : parce que dans les 2 cas précédents, la lecture de cette phrase va faire naître des émotions très désagréables et totalement optionnelles. Autant, parfois il est utile de savoir traverser des émotions désagréables, autant il est intéressant de comprendre d’où elles viennent.
Ici, dans cet exemple, elles viennent d’une phrase, contenue dans votre Grande Bibliothèque, que vous conservez sans même y penser, sans même l’interroger. Et est-ce que ces émotions désagréables vous sont utiles ? Vous permettent d’avancer vers la vie que vous souhaitez ?
Parce que qui a décidé ça pour vous ?
Vous êtes libre de continuer à conserver cette valeur, ou pas.
Et si vous écriviez une nouvelle page intitulée « Chaque vie est complète quelle qu’elle soit »...Quelle émotion apparaîtrait alors ?
Parce que j’ai une excellent nouvelle pour vous !! Vous êtes totalement libre de déchirer toutes les pages que vous ne souhaitez pas conserver, vous débarrasser de tous les livres de votre bibliothèque qui ne vous appartiennent pas, ou ne vous appartiennent plus ou simplement ne vous plaisent plus.
Il est possible que nous ayons choisi des livres, soulignés des passages à certains moments de notre vie parce qu’ils nous convenaient, parce qu’ils nous semblaient justes. Et de fait, ils nous ont aider à avancer jusqu’ici.
Mais aujourd’hui, sommes nous toujours en accord avec le contenu de ces livres ? Le contenu de notre Grande bibliothèque ?
Parce que nous sommes totalement libres de la nettoyer, dépoussiérer, ranger, de faire le vide pour écrire les nouvelles pages de nos valeurs, ces nouvelles valeurs qui nous aident aujourd’hui et nous aideront dans le futur que nous construisons à incarner la personne que nous souhaitons être.
Nous sommes totalement libres d’écrire exactement les pages que nous voulons. Nos valeurs sont celles qui sont justes pour nous aujourd’hui et c’est à nous et uniquement à nous de décider celles que nous souhaitons conserver et adopter : pas à nos ancêtres, pas à nos parents, pas à une religion, pas à nos amis, pas à un gouvernement. A Nous !
Bien sûr, nous pouvons être en accord et aimer et avoir envie de porter des valeurs proposées par l’ensemble de ces personnes, et il y a de grandes chances que nous ayons des valeurs communes avec certain.es au moins.
Seulement, soyons sur.e.s d’évaluer les valeurs avant de les ranger dans notre Bibliothèque pour être conscient.e de la place que nous leur faisons, et vérifier que nous les aimons.
Car n’oublions pas que cette Grande Bibliothèque sert de référentiel à notre cerveau, qui analysera nos circonstances en les comparant à ces volumes et ainsi orientera notre vie.
Alors ? Quels livres avez-vous envie d’ouvrir pour en interroger le contenu ? Desquels avez-vous envie de vous débarrasser ? Quelles pages avez-vous envie d’écrire ?
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